Cap sur les bureaux du futur

Selon une étude réalisée par SLF, en partenariat avec l’IFOP, près de 2 Français sur 3 de moins de 35 ans estiment que leur bureau est à la fois un lieu de travail « mais également un lieu de vie » où ils apprécient passer du temps. Un chiffre assez surprenant en ces temps de crise sanitaire et de télétravail mais qui met en lumière l’importance du bureau dans la vie des salariés. Aujourd’hui, avec la généralisation du travail en distanciel, les bureaux des entreprises ont désempli et l’expérience utilisateur dans les locaux professionnels a été profondément modifiée. Fini le 100 % présentiel et les bureaux fixes à usage unique et prédéfini, place désormais à des lieux et des organisations hybrides. Ce changement durable implique de proposer une nouvelle définition des bureaux, tant dans la gestion de l’espace que dans les fonctionnalités.
Un changement de paradigme
En quelques mois, la pandémie a joué un rôle de révélateur des incohérences et des contradictions qui, depuis de nombreuses années, laissaient deviner l’inévitable révolution qu’allait devoir subir les bureaux. Cette crise a eu des conséquences durables sur l’aménagement des espaces de travail. Dorénavant, la conception, la construction et l’utilisation des bureaux vont devoir tenir compte de quatre changements majeurs :
- Les employés sont désormais amenés à travailler sur plusieurs lieux et dans des configurations variées,
- Le développement des outils numériques a bouleversé les méthodes de travail,
- Le bureau est un espace de vie où le bien-être, la santé et la sécurité sont devenus des priorités,
- La durabilité des bâtiments n’est plus optionnelle.
Une expérience de travail personnalisée et conviviale
Encourager les employés à se rendre dans les bureaux, les motiver à travailler en présentiel est un des défis RH majeurs des années à venir. Pour booster cette attractivité, les bureaux de demain vont devoir proposer une expérience entièrement personnalisée et centrée sur les besoins et les usages de l’utilisateur.
De l’entrée à la sortie, le parcours devra être fluide. Des solutions vont pouvoir faciliter cette nouvelle approche : assistant virtuel, gestion des flux automatisée, contrôle et maîtrise de la qualité de l’air. L’anticipation des comportements des utilisateurs sera un élément clé de la personnalisation.
La conception des bureaux devra, elle aussi, répondre de manière pertinente à cette redéfinition de l’expérience utilisateur. Ainsi, les bureaux modulaires et la connectivité numérique contribueront à valoriser le collectif, à rendre les déplacements plus intuitifs et à faciliter la collaboration et la productivité. Le bureau, comme lieu de socialisation, est une attente forte des utilisateurs qui, avec le télétravail, ont parfois ressenti au cours des derniers mois un réel manque de lien social.
Dans le même temps, la prise en compte de la santé et du bien-être des utilisateurs sera un atout pour un confort de travail optimisé. La pandémie a démontré l’importance d’assurer la santé physique, mentale et émotionnelle des salariés. Au-delà de la productivité, les entreprises veilleront à proposer des espaces de travail plus sains, plus sûrs, plus inclusifs et plus sécurisés.
Les bureaux de demain feront place à des environnements plus polyvalents

Aujourd’hui, la plupart des bureaux ont été pensés de manière fixe et c’est aux utilisateurs de s’adapter à ces espaces figés. Les bureaux de futur vont, eux, inverser cette donnée : les espaces seront flexibles, en constante évolution, et s’adapteront aux besoins spécifiques des utilisateurs. Place à des bureaux intelligents grâce à des cloisons amovibles et du mobilier modulaire et connecté. Dès lors, on pourra, par exemple, transformer plusieurs salles de réunion en un grand espace évènementiel, ou bien proposer une disposition plus segmentée et plus intimiste pour du travail en petits groupes.
Si cette démarche d’aménagement des espaces de travail va indéniablement faciliter le quotidien des utilisateurs, c’est aussi pour les propriétaires des bâtiments une manière d’optimiser la gestion et l’utilisation des locaux. Grâce à une visibilité sur l’utilisation des installations, l’exploitant peut en effet améliorer les services en temps réels mais aussi mieux anticiper les opérations de maintenance.
Une approche basée sur les services
Le bureau ne sera plus un simple espace physique mais une plateforme de services et d’innovations. Cette nouvelle définition représente un virage à 180°, avec en ligne de mire une optimisation de la rentabilité des espaces. Désormais, les utilisateurs paieront pour les services qu’ils utilisent et apprécient. Cette approche, plus flexible, offre ainsi la possibilité d’augmenter ou de réduire la superficie des bureaux nécessaire en fonction du volume d’activités.
De leur côté, les propriétaires d’immeubles, en étroite collaboration avec les locataires et grâce aux technologies numériques, pourront maximiser l’occupation des espaces et s’assurer que toutes les ressources sont mobilisées.
Encourager une démarche plus vertueuse
Alors que le changement climatique s’accélère, il est plus que jamais nécessaire de promouvoir une utilisation intelligente des ressources, de l’espace et des technologies. Consommations d’eau et d’électricité, émissions de CO2, recyclage, cet ensemble de données pourra être communiqué en temps réels aux utilisateurs grâce à des écrans dans les espaces publics mais aussi via une application. Une manière pertinente d’encourager toutes les parties prenantes à agir de manière plus durable et responsable.
Les bureaux de demain doivent devenir des éléments constitutifs de la ville intelligente. Tant dans leur conception (jardins sur les toits, éclairage naturel, matériaux durables) que dans leur gestion. Transparence et responsabilité sont désormais au cœur de la réflexion pour contribuer à la durabilité des bureaux et donc à la qualité de vie au travail.
Flexible, personnalisé, innovant et durable, tels sont les principales caractéristiques du bureau du futur. Il n’est plus un simple lieu physique mais un véritable espace de rencontre, de co-création et de collaboration. Plus que jamais, il doit être pensé de manière holistique pour apporter des réponses pertinentes aux besoins de l’ensemble des parties prenantes.