Réhabilitation bâtiment : enjeux et solutions

Réhabilitation de bâtiment : enjeux, innovations et perspectives

Face à un parc vieillissant, à la hausse des coûts énergétiques et aux nouvelles normes (Décret Tertiaire, RE2020), la réhabilitation des bâtiments est devenue une priorité. Mais comment la réussir son chantier, malgré les coûts et la complexité des travaux ?

Publié 18.07.2024

La réhabilitation de bâtiment ​: levier de croissance et de modernisation

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La question de la performance énergétique des bâtiments, qu’ils soient privés ou publics, prend de plus en plus d’ampleur dans le monde de la construction et de la rénovation. Le défi environnemental encourage le développement de l’économie circulaire dans toute réhabilitation d’un bâtiment ancien. On parle en effet d’un secteur fortement émetteur de gaz à effet de serre, et responsable de près de 70% du total des déchets en France. En parallèle, les normes réglementaires se multiplient afin d’améliorer l’état du parc immobilier français vieillissant, et donc, pas assez performant. Ces dernières années, plusieurs textes sont venus encadrer le secteur du bâtiment, tels que :

C’est dans ce contexte que le réemploi et la réhabilitation de bâtiment peuvent donc représenter des relais de croissance importants, de nombreux aspects réglementaires, environnementaux et financiers poussant désormais vers ces modes de consommation. Pour un gestionnaire de parc immobilier, ces travaux sont une opportunité :

  • D’allonger la durée de vie du bâtiment ;

  • De respecter les nouvelles normes ;

  • De réduire la consommation énergétique au quotidien ;

  • D’attirer des locataires, futurs propriétaires ou usagers.

Finalement, pourquoi l’immobilier ferait-il exception à la règle ? Pour les acteurs du bâtiment, comme les architectes et les collectivités, cela passe par exemple par la notion de réversibilité à laquelle ils sont de plus en plus confrontés : “Dès le départ, lors de la conception du bâtiment, on doit penser au fait qu’il aura plusieurs vies, ou plusieurs destinations”, explique Aurélie Py, Directrice New Building Solutions, KONE France, Belgique et Luxembourg. Cette stratégie durable permet une vision à long terme des bâtiments afin de répondre à des besoins notamment de logements, sans augmenter l’étalement urbain.

Ce principe s’applique également aux éléments que l’on trouve à l’intérieur des bâtiments. C’est ainsi que chez KONE, les ascenseurs sont pensés différemment, dimensionnés avec les contraintes les plus exigeantes pour répondre à un maximum de normes. Cela permet par exemple de ne pas avoir à changer les gaines - structures - quand l’usage du bâtiment évolue.

Réhabilitation bâtiment : enjeux et solutions

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Les défis de la réhabilitation des bâtiments

Alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser à la réhabilitation, elles peuvent parfois faire face à certaines difficultés. Pour Nathalie Tchang, Présidente du bureau d’étude Tribu Energie, le principal frein est financier : “Aujourd’hui, une réhabilitation lourde peut coûter beaucoup plus chère qu’une démolition suivie d’une reconstruction. On voit qu’on est parfois sur des coûts de réhabilitation entre 2 000 et 3 500€ du mètre carré, c’est largement supérieur à un coût de construction.” Une problématique qui est rencontrée principalement en dehors de l’Ile-de-France, où le prix du mètre carré de terrain est moins élevé : autour de 1 000 et 2 000 euros du mètre carré. “C’est là la vraie difficulté : faire de la réhabilitation dans le centre des petites villes, villages et bourgs”, précise Nathalie Tchang.

Pour Aurélie Py, un des freins à la réhabilitation concerne “ce sur quoi on va tomber. Quand on se lance, on a forcément des craintes sur la ou les mauvaises surprises qui peuvent surgir, et le surcoût que cela pourrait engendrer sur le chantier”. Sur ce sujet-là, KONE accompagne ses clients afin d’éviter ces mauvaises surprises. “Pour chaque devis de réhabilitation, nous envoyons un expert sur place qui va aller inspecter la gaine, vérifier les accès, la présence ou non d’amiante, pour éliminer un maximum de risques et de déconvenues lorsque le chantier est en cours”, précise Aurélie Py.

Enfin, la réhabilitation de bâtiments anciens impose également de se conformer aux réglementations en vigueur, notamment :

  • Le Décret Tertiaire : objectifs de réduction des consommations énergétiques dans les bâtiments à usage tertiaire plus de 1 000 m² (diagnostic énergétique, mise en œuvre de travaux d’isolation thermique, de remplacement du chauffage et de la climatisation…) ;

  • Le Décret BACS (Building Automation & Control Systems) : installation de systèmes d’automatisation et de contrôle de l’énergie des bâtiments à usage tertiaire (régulation HVAC, solutions domotiques intelligentes…).

Réhabilitation bâtiment : enjeux et solutions

Réhabilitation bâtiment : enjeux et solutions

Répondre aux besoins de productivité pour un projet de réhabilitation rentable

Pour un maître d’ouvrage, optimiser la productivité, c’est réduire le coût global de l’opération et limiter l’impact sur les occupants. Qu’il s’agisse de bâtiments résidentiels, commerciaux ou industriels, la viabilité financière du projet dépend largement de l’efficacité des travaux.

La productivité impacte directement les délais et les budgets alloués. Plus les équipes sont performantes, plus les tâches sont réalisées rapidement, réduisant ainsi les frais généraux comme la location d'équipements ou la main-d'œuvre.

Dès la phase de conception, pensez à inclure :

  • Des outils innovants afin d’améliorer la productivité en déterminant les solutions les plus pertinentes et les plus adaptées ;

  • La mesure de l’impact carbone afin de s'interroger au plus tôt sur les matériaux utilisés et sur la manière d’optimiser les systèmes thermiques (chauffage, pompe à chaleur, climatisation).

“Nous avons des outils qui permettent de fournir à nos clients un détail sur le mode opératoire lié aux contraintes d’exécution, avec un planning d’intervention en fonction des attentes. Nous pouvons fournir un diagnostic énergétique pour voir la consommation avant et après une rénovation ou un remplacement”, précise Yohan Maby, Directeur commercial modernisation KONE.

Anticiper la réhabilitation bâtiment permet finalement une meilleure acceptabilité du chantier, sujet auquel sont confrontées les entreprises du bâtiment. Il faut dire que dans les grandes villes, les chantiers sont nombreux, parfois trop, et impliquent des nuisances sonores, lumineuses, de la pollution, un encombrement…

Découvrez justement les solutions innovantes de KONE pour réduire la durée des travaux de construction et de rénovation de bâtiments. L’ascenseur de chantier "Le KONE JumpLiftTM" permet au personnel de se déplacer et de charger du matériel plus rapidement, tout en optimisant les coûts. Le principe est très simple : nous installons une plateforme de protection au niveau de la gaine, à la fois pour étanchéifier l’ascenseur mais aussi pour pouvoir travailler en dessous en toute sécurité, quelles que soient les conditions météorologiques”, explique Aurélie Py. De cette manière, la durée de montage de l’ascenseur est optimisée puisqu’il se fait en même temps que le montage du bâtiment.

Une autre solution développée par VINCI permet d’améliorer la productivité : REHASKEEN®. Ce dernier permet de rénover les façades hors site au moyen de panneaux préfabriqués, réalisés sur-mesure. Ces façades répondent au besoin d’industrialisation de la rénovation thermique.

Une stratégie efficace de réhabilitation bâtiment réduira les délais, minimisera les coûts, limitera l’impact environnemental et améliorera la qualité des travaux réalisés !

Rendre les bâtiments réhabilités intelligents et durables

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Il ne faut pas l’oublier, mais un des objectifs majeurs de la réhabilitation des bâtiments est de les rendre performants en matière de consommation d’énergie, et donc plus intelligents. Pour Guillaume Meunier : “les gains énergétiques peuvent être significatifs lorsqu’on réalise des rénovations lourdes, globales. Ces gains se traduisent par exemple par une baisse des factures d’énergie des occupants, et une amélioration du confort thermique. On commence à parler du temps de retour carbone, moment à partir duquel on voit les effets de la réhabilitation.”

Construire des bâtiments rénovés performants implique aussi une réflexion sur la modernisation de l’existant. Plutôt que de remplacer des équipements, il convient de les moderniser tant que faire se peut. Cette approche permet d’intégrer des modèles existants d’ascenseurs dans des bâtiments plus intelligents. La connectivité des équipements permet de gagner en performance même dans le cas de réhabilitation. Des études et les analyses de données d’exploitations fournissent des indicateurs clés (KPI) pour garantir l’efficacité des systèmes modernisés. Pour assurer la performance des bâtiments réhabilités, des mesures et vérifications des consommations par rapport aux modèles prévisionnels sont essentielles. Ces preuves permettent de s’assurer que les objectifs environnementaux sont atteints.

Car la réhabilitation s’inscrit dans une stratégie de neutralité carbone. “L’objectif est d’arriver à une réduction de 35% de la consommation d’énergie. Chaque aspect du projet doit être évalué à travers le prisme de l’économie carbone, et de l’économie circulaire”, précise Nathalie Tchang.

Bien que relativement récente, la réhabilitation des bâtiments se révèle être une solution d’avenir. Elle offre des opportunités innovantes pour les entreprises et peut permettre une réduction significative de l’empreinte environnementale du secteur du bâtiment. Ces évolutions marquent un pas vers des pratiques de construction plus durables, et contribuent à imaginer de nouvelles habitudes dans le secteur du bâtiment.

Réhabilitation du bâtiment : les pièges à éviter

La réhabilitation redonne vie à l’ancien, sans pour autant le détruire. On ne cherche pas ici à tout reconstruire mais bien à remettre aux normes. L’idée reste de répondre aux nouveaux enjeux environnementaux tout en créant de la valeur ajoutée à son bien. Pour allier confort, sécurité et performances énergétiques aux meilleurs coûts, l’existant doit être amélioré de la façon la plus optimisée possible.

Voici quelques pièges à éviter pour les architectes, maîtres d’oeuvre, propriétaires, collectivités et exploitants :

  • Négliger le diagnostic énergétique du bâtiment existant, car celui-ci dévoile les points faibles et définit les meilleures actions à mener ;
  • Choisir des professionnels non qualifiés pour le type de travaux à réaliser (notamment en termes d’environnement et de sécurité) ;
  • Sous-estimer le budget et les délais, qui peuvent fortement varier dans les projets immobiliers ;
  • Choisir des matériaux inappropriés pour la réhabilitation, ce qui peut entraîner de futurs besoins en réparation et rénovation ;
  • Mal communiquer avec le voisinage concernant la durée et le type de travaux, en montrant les autorisations données par les autorités.

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